La Voix duNord du 23 juin 2013
| ON EN PARLE |
C’est écoLOOs qui nous invite à la balade en ce samedi d’avant pluie. Découverte au soleil dès le sortir d’une des deux églises de Loos, N.-D.-de-Grace, d’un patrimoine ancien et modernisé… Le quartier Thiriez avec ses nouveaux logements à la place de « La tête de cheval ». Suivez-nous…
PAR ODETTE LAVALLEZ
Juste avant le mariage qu’il doit célébrer, le père Guy Clerc accueille le petit groupe de « randonneurs » et l’instigateur de la balade, Jean-Luc Munro. dont l’association qu’il préside a pour but de promouvoir l’écologie citoyenne. Il relatera le pèlerinage qui existait et l’omniprésence de cette église dans le quartier (nous en reparlerons). Dans sa démarche, Jean-Luc Munro ne brandit pas sa pancarte écologiste, fera découvrir aux participants à la promenade de plusieurs kilomètres un quartier de Loos dont le passé peut intéresser les historiens de la « première génération », comme les « quêteurs » d’aujourd’hui. Aussi avoue-t-il d’emblée : « Je ne suis pas historien, je suis tout simplement curieux et, cette curiosité je veux la faire partager. » Du coup, il faudrait plus d’un livre pour relater l’histoire du quartier, mais aussi de ses rues, de ses courées. En deux heures et demie de temps (et même un peu plus), Jean-Luc Munro a tenté de résumer l’essentiel et de revenir à son « dada » : la défense de l’environnement ou d’un urbanisme adapté.
Adapté ou pas adapté ? Modification à faire ou à ne pas faire ? On a déjà passé depuis belle lurette la polémique de l’abattage des arbres du jardin public devenu aux yeux de tous, y compris du guide Jean-Luc Munro, « une belle réalisation, mais … » Le « mais » vient de quelques arbres que écoLOOs aurait voulu ne pas voir disparaître. J.-L. Munro, conseiller d’opposition à la mairie de Loos (« Loos ouverte et solidaire) est avec la population qu’il interpelle même sans poser de questions : la simple bribe d’histoire énoncée square Billon où se dresse la statue d’un ancêtre (Thiriez, pour cette balade) suffit plus à intéresser l’auditoire. D’un seul coup, on va de maisons d’usine en briques rouges à une résidence (grilles de protection, parking… Tout y est pour les temps modernes. Sauf que le couac vient du fait que les locataires ou propriétaires des vieilles maisons d’usines sont obligés de faire un très très grand tour pour se rendre dans la rue réputée commerçante de Loos. Alors qu’en voiture, les nouveaux résidants n’ont qu’à appuyer sur un bouton électronique pour se retrouver rue Foch. Et en voiture ! S’il vous plaît !
Le groupe a interpellé une personne qui sortait de la résidence Billon : « Peut-on se rendre à pied jusqu’à la rue Foch ». C’était oui… à condition d’avoir le pass de l’immeuble. Toute une rue en face se trouvait ainsi « bloquée ».
L’intermède – retour vers la rue principale – nous amène à la courée Decottignies. Un brin de nature avec même pas trois quatre mètres-carrés de jardin…
pour avoir des fleurs, des plantes. La courée est en passe d’être réhabilitée, le tout-à-l’égout est là… Le coin de nature restera là, c’est sûr !
Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive aux confins de Lille et Loos, surtout à l’ancien site de DMC (« La tête de cheval », cette fameuse bobine connue des couturières)… Là, le logement s’installe (social ou pas). Et le passé côtoie le présent.
La Voix Du Nord
Bonjour
Le bonheur du « vieil » homme
Il est toujours bon pied bon oeil notre Jean Cabin (« Mon nom c’est comme l’acteur mais c’est un « C » », nous a-t-il confié au cours de la balade d’écoLOOs). Pas moins de 89 ans sur ses épaules, et tenace à la fois, il est revenu des instants sur son passé. Surtout en arrivant dans la courée Decottignies. Sa femme, Solange, décédée il y a neuf ans, était du quartier Thiriez. Homme de la Loire (de Roanne, plus précisément), Jean est resté attaché au Nord. Quelque part, lors de la balade, il était parti en pèlerinage, se souvenant de qui l’avait protégé durant la guerre. Sa marraine de guerre… qui n’était autre que celle qu’il avait épousée.
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